Article publié le 17/12/2023 · Par Julien · Temps de lecture : 2 minutes environ

La future station de métro parisienne dédiée à Serge Gainsbourg suscite un tollé public. Une campagne en ligne a été initiée pour changer le nom de la station, qui sera située à Les Lilas en Seine-Saint-Denis.

Controverse autour de la station "Serge Gainsbourg"

La décision de dédier une station à "l'homme à la tête de chou" ne suscite pas l'unanimisme. Cet hommage est intrinsèquement lié à l'extension de la ligne 11 du métro parisien, qui verra l'établissement de six nouvelles stations, y compris celle baptisée "Serge Gainsbourg" à Seine-Saint-Denis.

À la fin du mois de novembre, une campagne en ligne a vu le jour pour protester contre ce nom. L'irritation ? Le choix de célébrer "un homme violent, notoirement misogyne et apologiste de l'inceste", désignation en grande partie associée à sa chanson controversée "Lemon Incest" sortie en 1984. Gainsbourg y interagit avec sa fille Charlotte, une mise en scène qui avait suscité un émoi considérable à l'époque.

Opposition croissante à l'hommage à Gainsbourg

La pétition, lancée par une certaine Marie G., a déjà rassemblé près de 11 000 soutiens à ce jour. Elle fait référence à plusieurs incidents de la vie de Gainsbourg, notamment son interaction infâme avec la chanteuse Whitney Houston en 1986 sur le plateau de Michel Drucker.

La pétition déclare : "Plus de trois décennies après sa mort et alors que ses actions sont du domaine public, c'est Serge Gainsbourg qui serait honoré sur les plans du métro de Paris. Quel message cela envoie-t-il ? Qu'il est acceptable, voire promu, d'être violent envers les femmes, les enfants si cela est fait au nom de l'art et si on est un homme."

Le futur de la station

La mise en service des nouvelles stations dans le cadre de l'extension de la ligne 11 est prévue pour le printemps 2024. Cependant, le nom final de la station "Serge Gainsbourg" reste encore à déterminer, avec cette opposition publique qui subsiste.

Même au-delà des frontières du réseau de métro parisien, cette situation suscite une réflexion plus large sur le processus de nomination des lieux publics et la l'importance de prendre en compte les actions passées de ceux à qui ils doivent leur nom.